Le recrutement selon… Florian Mantione
«Le recrutement selon… » Florian Mantione nous donne une vision originale et décalée des relations en entreprise. Recrutement, formation, outplacement, bilan de compétences… on connait Florian Mantione pour son expertise en ressources humaines. Professionnel du secteur, il ouvre en effet son premier cabinet de recrutement en 1976 pour ne jamais cesser son ascension, avec des ouvertures toujours plus nombreuses. Mais ce Montpelliérain est également un écrivain hors pair, qui enchaîne les succès de librairie. Et récemment, une nouvelle collection qui fait parler d’elle : Le management selon… L’Agence Etoile a rencontré ce passionné de l’humain qui ne manque pas de créativité.
Comment mettez-vous votre expertise professionnelle au service de votre activité littéraire ?
Toute ma carrière professionnelle a été orientée autour du conseil en recrutement. A cette occasion, j’ai – entre autres – développé une importante activité en formation, notamment à destination des managers. C’est un peu à leur attention que j’ai eu l’idée de créer, il y a quelques années, une collection de livres. Je l’ai voulue fondamentalement empathique et au service de l’optimisation de leur qualité de vie, tant professionnelle que personnelle.
Le recrutement selon…, pouvez-vous nous présenter cette collection ?
Le premier tome, intitulé Le management selon Napoléon, a consisté à interviewer Napoléon à la fin de sa vie, à Sainte-Hélène. Pour ce faire, j’ai contacté Alain Pigeard, Docteur en histoire, professeur d’histoire, et qui a écrit différents ouvrages sur l’Empire et sur Napoléon. Le livre, comme tous les autres, s’organise ainsi en une succession de questions-réponses. Son contenu est donc très plausible, du fait de l’expertise avérée de mon interviewé. Ce premier tome ayant beaucoup séduit par son originalité, tant sur le fond que sur la forme, j’ai eu le souhait d’en créer un second intitulé Le management selon Jésus. De la même manière, il me fallait rencontrer un expert pour pouvoir répondre à mes questions. Je l’ai trouvé en la personne d’Hervé Ponsot, dominicain à Montpellier, HEC, docteur en théologie, qui a dirigé l’Ecole Biblique et Archéologique de Jérusalem. Ainsi, lors de la Cène, Jésus répond à mes questions et la portée de ses propos est suffisamment générale et consensuelle pour potentiellement intéresser toute personne désireuse d’optimiser la qualité de ses relations interpersonnelles, en particulier au sein de l’entreprise.
Ces deux ouvrages peuvent potentiellement être les deux premiers d’une longue série. Avez-vous imaginé d’autres projets d’écriture ?
Tout à fait ! En mars, sortira l’opus trois intitulé Le management selon les philosophes. Avec mon ami Pierre VINOT, nous avons imaginé 40 courtes interview de philosophes, de Socrate à Foucault. Une expérience extrêmement amusante et enrichissante, conçue sur les mêmes modèles que les deux premiers. Enfin, je suis actuellement en train d’écrire le tome 4, consacré au Management selon Jaurès. Pour m’accompagner, un expert de Jaurès, Thomas Valero, docteur en histoire contemporaine, ayant réalisé sa thèse sur cette figure du socialisme.
Comment sont structurés vos ouvrages et quel objectif poursuivez-vous à travers la création de cette collection ?
Ils s’articulent tous selon le même modèle. À chaque fois je propose de dégager les sept piliers de management principaux chez Napoléon, Jésus, les philosophes ou Jaurès. Si certains de ces piliers/modes de management intéressent les lecteurs, il est peut s’avérer judicieux de les mettre en application dans l’entreprise. Dans ce cas, la personne peut aller plus loin en suivant une formation au management, qui l’aidera à les appliquer au quotidien. Notre centre de formation peut l’aider en ce sens.
Par exemple, prenons le premier pilier de management de Jésus, l’amour. Il est certain que l’amour n’a jamais été identifié comme un pilier de management en tant que tel. Et pourtant, si un manager n’aime pas ses collaborateurs, il ne pourra jamais les animer ! De la même manière, un commerçant qui n’aime pas ses clients ne pourra jamais vendre. C’est la raison pour laquelle dans l’entreprise, nous avons besoin d’avoir un manager qui aime ses collaborateurs, les encourage, les accompagne. Ainsi, il les fait monter en compétences. Il révèle le meilleur en eux pour contribuer activement à leur développement professionnel et, in fine, personnel.
Le deuxième pilier est le pardon. Là encore, jamais le pardon n’a été considéré comme une qualité cardinale dans l’entreprise. Mais, quand on y réfléchit bien, le pardon est l’attitude qu’on doit spontanément adopter quand un collaborateur a commis une erreur. On doit s’interroger, se demander pourquoi il s’est trompé. En général, on va s’apercevoir que, soit il n’avait pas les moyens de réussir dans sa tâche. Soit il n’a pas été correctement formé. Soit la structure elle-même ne l’a pas aidé à réussir. Mais, dans tous les cas, il faut voir dans ce dysfonctionnement une opportunité fabuleuse d’améliorer l’existant. Ceci en adoptant, en lieu et place de la sanction brutale, une attitude positive et bienveillante.
Les valeurs que vous prônez diffèrent-t-elles selon le type d’organisation ?
Non. Pas du tout ! Elles ne sont pas liées au type de structure, mais vraiment à la personnalité de chacun. Par exemple, on retient surtout de Napoléon le côté guerrier sanguinaire, mais la réalité est beaucoup plus complexe et riche. Savez-vous, par exemple, qu’une de ses grandes qualités de stratège reposait sur sa propension à faire confiance à ses collaborateurs, à les valoriser ? Contrairement aux usages de l’époque au sein des armées étrangères, où les généraux étaient majoritairement aristocrates, Napoléon choisissait les siens parmi ses proches collaborateurs, des roturiers. Ils les formait, les aidait à grandir. C’est pour moi une qualité extrêmement intéressante que l’on a sous-estimée chez lui. A l’instar de Napoléon, j’invite chaque manager à valoriser ses collaborateurs pour les aider à réussir et s’épanouir.
Quand avez-vous fait la connaissance d’André Perrissel et du réseau Agence Etoile ?
Dans le cadre de la promotion de la collection, j’étais il y a quelques temps, à Paris. J’y ai rencontré André Perrissel qui a bien voulu m’accorder cette tribune aujourd’hui. Ce dont je le remercie, bien sûr !
Le recrutement dans l’immobilier est globalement actif. Si vous aviez une vertu cardinale à valoriser chez les professionnels du secteur, quelle serait-t-elle ?
Je dirais spontanément la confiance. Quand un particulier achète un bien immobilier, cela représente souvent l’investissement de toute une vie. Au regard de l’enjeu, il a toujours peur de se tromper. On attend donc d’un commercial ou d’un manager en immobilier qu’il sache établir une véritable relation de confiance avec son client. Et cela passe nécessairement par une grande faculté d’empathie. Grâce à cela, le client va se laisser guider dans sa recherche car il va sentir que le commercial a bien cerné son profil, commence à bien le connaître. Ainsi – et seulement ainsi – la relation de confiance créée entre lui et son client va permettre de faire fructifier la recherche et aboutir la relation.
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Où pouvons-nous vous rencontrer si nous souhaitons des compléments d’information sur vos ouvrages ?
J’aurai le plaisir de participer prochainement à des conférences où je proposerai mes livres et les dédicacerai à tous ceux qui le voudront ! N’hésitez pas à me contacter par mail fmantione@florianmantione.com ou par téléphone au 06 85 10 99 15. J’indiquerai à tous les intéressés les futures dates à Paris ou en province.
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