Assurance immeubles : ce qui change en 2025
Ce qui change en 2025 pour les assurances des immeubles, maisons et copropriétés, c’est l’évolution de la prime Catastrophe Naturelle (CAT NAT) dont le taux évolue de 12 à 20 % au 1er janvier 2025. Agence Etoile vous en dit plus.
Qu’est-ce que le régime CAT NAT ?
Il s’agit d’une garantie obligatoire pour tous les contrats d’assurance de dommage. La garantie CAT NAT peut concerner des phénomènes divers (inondations, coulées de boue, sécheresse, séismes). Un arrêté Catastrophe Naturelle est nécessaire pour activer la prise en charge.
Les dommages provoqués par les vents violents ou la grêle ne relèvent pas du régime CAT NAT, mais d’autres garanties incluses dans les contrats Dommages de manière obligatoire (tempête) ou optionnelle (grêle et neige).
La garantie CAT NAT concerne tous les contrats d’assurance Dommages : immeubles, MRH, PNO.
Des taux de prime évolutifs
Cette surprime a été instituée en 1982, au taux de 5,5 %. Elle a été portée à 9 % en 1983, et à 12 % en 2000. Elle sera donc portée à 20 % au 1er janvier 2025. Cela représente une augmentation des primes d’assurance de l’ordre de 7 %.
Des coûts à la hausse
Le régime CAT NAT subit depuis plusieurs années une augmentation des coûts. Les années 2022 et 2023 ont été particulièrement coûteuses, avec des remboursements en forte hausse :
- 2,7 Mds d’€ de 2000 à 2008
- 3,7 Mds d’€ de 2010 à 2019
- 6,0 Mds d’€ de 2019 à 2022
- 6,5 Mds d’€ pour le seule année 2023.
Le régime est déficitaire de 1,9 Mds d’€ depuis 2015, soit l’équivalent d’une année de cotisation. A travers la Caisse Centrale de Réassurance l’Etat finance le déficit.
En portant le prime à 20 %, le gain estimé est de 1,2 Mds d’€, permettant d’absorber une partie de ce déficit.
Pourquoi cette surprime évolue ?
La tendance haussière du déficit de ce régime explique la nécessité d’augmenter la surprime payée pas les assurés. C’est d’autant plus prégnant que l’impact du changement climatique s’accélère depuis ces dernières années.
Par ailleurs, une réforme a étendu le champ d’application de la garantie, avec l’intégration des frais de relogement durant 6 mois et l’augmentation du délai de prescription de la garantie sécheresse à 5 ans.
Un motif de résiliation ?
S’agissant d’une augmentation règlementaire, cette évolution tarifaire n’est pas un motif de résiliation suite à l’augmentation de la surprime.
Par ailleurs l’évolution des primes d’assurance indexée sur l’indice de la Fédération Française du Bâtiment (FFB) évolue de 2 % en 2025.
L’augmentation des primes d’assurance des immeubles et copropriétés sera donc au minimum de 9 % en 2025. Les assureurs considèrent une tolérance de 40 % pour le rapport sinistre/prime (rapport entre le coût des sinistres et le montant de la prime d’assurance). A partir d’un rapport sinistre/prime de 80 %, il y aura des réévaluations de l’ordre de 15 à 30 % de la prime annuelle. Difficile néanmoins de trouver un assureur qui accepte de garantir un immeuble fortement déficitaire en terme de couverture assurantielle.
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