L’habitat participatif : une nouvelle mode ?
L’habitat participatif, c’est un état d’esprit, pas un phénomène de mode” déclare Edouard Pellerin, président de Valoptim Promotion
Respectivement fondateur et directeur opérationnel de la société Valoptim Promotion, Édouard Pellerin et Mohamed Dahrouch sont à l’origine d’un nouveau concept immobilier : l’habitat participatif. Placée au service de la qualité de vie des résidants, cette démarche est incarnée par la création de nouveaux programmes neufs, comme Sorita, à Montreuil, ou les Jardins de la Canopée, au Chesnay. L’agence Étoile, syndic de copropriété, dresse une vue exhaustive de ce nouveau concept résidentiel.
L’habitat participatif : pouvez-vous nous expliquer précisément de quoi il s’agit ?
Édouard Pellerin : Il s’agit d’un habitat tourné vers le vivant : privilégier l’humain et la qualité de vie. Créée en 2005, la société Valoptim développe une activité de promotion immobilière. Depuis 2016-2017, nous avons décidé de nous tourner vers la promotion d’immeubles résidentiels à taille humaine et respectueux de l’environnement.
Notre plus gros immeuble comporte 49 lots, et le plus petit, 14. Nous avons privilégié l’environnement au sens le moins « politique » du terme. Et nous n’avons donc pas attendu la crise sanitaire pour proposer un concept de vie éco-responsable.
L’habitat participatif : une conviction
Nous construisons par conviction et non par devoir écologique. Nous avons donc créé un nom « My wood loft », qui justement reprend ce concept d’habitat respectueux de l’environnement. Il s’agit d’un élément essentiel de notre démarche. Nous proposons ainsi des résidences 100% ossature bois pour un impact bas carbone réduit. Nous ne sommes pas promoteurs bois, mais cette composante est très importante pour nous. De même, le choix de l’ensemble des matériaux est biosourcé. Ainsi, dans une résidence à Montreuil, nous avons isolé les parties communes avec de la laine de mouton, et non de la laine de roche.
Pour en savoir plus sur l’habitat participatif, cliquez ICI
Quels sont les principaux avantages de ce nouveau mode de vie ?
Mohamed Dahrouch : d’abord avec « My wood loft », on peut agir concrètement contre le réchauffement climatique et le déclin de la biodiversité en ville. Par exemple, nous avons mis en place des pompes à chaleur avec récupération d’énergie, assurant 80 % d’énergie renouvelable, et des panneaux photovoltaïques qui alimentent toutes les parties communes. Ainsi, l’électricité est gratuite pour toutes les parties communes et les terrasses. L’ascenseur autonome est à récupération d’energie, et alimente aussi les batteries des panneaux photovoltaïques. L’ensemble des parties communes fonctionne donc en circuit fermé, à l’instar du process constructif même, puisque les déchets de chantier sont exploités dans les remblais.
Globalement, on peut dégager deux axes dans le domaine de l’habitat participatif :
- tout d’abord, la réintroduction de faune et de flore en ville. La faune est réintroduite à travers la création de murs à micro-faune. Ainsi, à Montreuil, dans la résidence Sorita, nous avons le plus grand mur à insectes typiques. Sa création va permettre aux oiseaux et aux papillons de revenir. L’air ambiant y sera aussi de deux degrés inférieurs aux autres copropriétés, dans lesquelles il n’y a pas de mur de ce type.
- par ailleurs, nous avons également intégré des jardins partagés en milieu urbain, accessibles à tous les résidents. Ces derniers pourront à loisir y conduire leurs enfants qui y joueront en toute sécurité, ou prendre part aux cultures collectives. Tout comme le propriétaire d’une maison de campagne qui, une fois le week-end arrivé, se précipitera sur sa tondeuse pour entretenir son jardin.
L’état d’esprit des copropriétaires participe énormément au succès du concept, puisque ce sont eux qui devront le faire vivre. Dans ce contexte, nous mettons en place un médiateur qui intervient dès la phase de conception et qui est mis à disposition de nos clients pendant un an.
Ces programmes sont des bâtiments pilotes. Ils bénéficient de deux labels et de la NF Habitat HQE, ce qui est un engagement fort de la part de Valoptim Promotion d’agir durablement pour le mieux-être des résidents et de l’environnement. Enfin, qu’il s’agisse de bâtiments éco-responsables ou non, nous mettons un point d’honneur à proposer à l’ensemble de nos résidents au moins 30 % d’espaces extérieurs, ainsi que des petites résidences conçues en R+1 ou R+2. Nous réfléchissons aujourd’hui à la conception de programmes constitués de maisons, créant ainsi de petits hameaux, car nous savons qu’il existe une véritable attente à ce niveau.
Comment se situent vos immeubles en termes de prix sur le marché du neuf ?
Édouard Pellerin : Nous nous situons dans la fourchette haute de l’habitat neuf. Cela représente un pari audacieux, car l’ensemble de nos bâtiments, en plus d’être conçus entièrement avec des matériaux biosourcés, sont 100% connectés et élaborés dans une logique de «SmartCity».
Ainsi, chaque immeuble est un objet connecté et possède sa propre adresse IP, lui permettant d’être en permanence en relation directe avec le syndic. La communication avec l’immeuble se fait via grand écran, situé dans le hall. L’immeuble bénéficie aussi d’un carnet numérique. Il s’agit d’un carnet de santé, qui retrace sa vie depuis sa naissance jusqu’à son recyclage dans 30 ans. On en connaît ainsi le coût précis et l’on peut anticiper les actions à mettre en œuvre pour le recycler quand le temps sera venu.
Notre programme “Les Jardins de la Canopée” sera un projet pilote du label R2S Résidentiel s’incrivant dans la “SmartCity”. Ainsi, l’ensemble des mouvements des résidents sera fluidifié grâce à la mise à disposition d’informations impactant directement leur quotidien. Par exemple, dès qu’ils se réveillent le matin, ils peuvent appeler l’ascenseur depuis une application mobile, pour que ce dernier arrive sur leur pallier avant même qu’ils ne soient encore sortis de chez eux. La porte du garage s’ouvre automatiquement dès qu’un résident s’y dirige. Des informations émanant de la mairie ou d’autres institutions locales pourront aussi être diffusées sur un écran d’ascenseur ou dans le hall.
Enfin, parallèlement à ces programmes positionnés dans la fourchette haute du marché de l’immobilier neuf, nous réfléchissons aussi à une offre intermédiaire, se situant entre les prix de l’habitat social et du logement privé.
L’Agence Etoile, outre ses activités de transaction, location, gestion locative et syndic de copropriété, propose une offre de logements neufs en Provence et à Marseille. Si vous avez un projet d’acquisition en région PACA dans le neuf, rencontrons-nous !
Pour acquérir un logement signé Valoptim Promotion, où vous trouver ?
Nous aimons commercialiser seuls nos logements car, pour nous, l’état d’esprit des futurs acquéreurs est primordial. Nous avons donc créé une société appelée le « Paris de l’immobilier » parce que nous plaçons au cœur de notre démarche le client lui-même et que nous aimons connaître son ressenti par rapport au concept d’habitat participatif. Encore une fois, ce dernier aura la charge de faire vivre le concept. Aucune « erreur de casting » n’est donc permise. Pour ce faire, nous organisons aussi des événementiels où les futurs propriétaires peuvent se rencontrer et vérifier s’ils sont « sur la même longueur d’ondes » dans ce choix engageant.
Interview réalisée par Stéphanie Buitekant
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