Conjoncture immobilière : l’impulsion 2017
La conjoncture immobilière en 2017 poursuivra-t-elle dans la lignée de 2016 ?
L’année 2016 sera considérée comme un bon cru du marché immobilier, avec plus de 840.000 ventes dans l’existant, et plus de 440.000 permis de construire délivrés. Nombreux ont donc été nos concitoyens à considérer que plusieurs conditions favorables étaient réunies pour concrétiser leur décision d’acheter un nouveau logement.
Quelles sont ces conditions favorables du marché immobilier ?
Depuis 2012, les prix des logements existants avaient marqué une baisse de l ‘ordre de 16 %. Cette courbe à la baisse s’est inversée depuis l’été 2015 et fin septembre 2016 l’augmentation annuelle moyenne des prix a été de 1,9 %.
Les acquéreurs considèrent à juste titre que c’est le moment d’acheter avant la remontée des prix. En même temps, les banques ont assoupli leurs exigences à l’égard des emprunteurs les moins bien dotés en apport personnel, et les taux d’intérêt sont au plus bas (1,33 % en moyenne).
Vendre et acheter sa résidence principale : à quoi faut-il s’attendre en 2017 ?
La hausse des prix aura tendance à s’accélérer, et ceci pour trois raisons :
1- les prix français restent très compétitifs par rapport aux prix européens, notamment au Royaume-Uni, en Allemagne et en Irlande, les prix ont d’ores et déjà augmenté de plus de 3 % en 2016 ;
2- la demande reste soutenue et le sera encore plus en 2017, avec la libéralisation des prix des loyers, la suppression de l’ISF, et donc le retour des investisseurs ;
3- les taux d’intérêt, même s’ils doivent légèrement progresser resteront attractifs, autour de 2 %.
2017, année électorale, quelle incidence sur l’immobilier ?
En général, le marché immobilier s’essoufle dans les années électorales. Les mesures annoncées, concernant notamment la baisse des droits de mutation, peuvent influer sur les décisions d’achat de début d’année. Néanmoins ces réductions fiscales s’appliqueront rétroactivement aux compromis signés à partir du mois de mars pour des actes définitifs signés en juin ou juillet.
La politique mise en œuvre par le probable nouveau gouvernement sera très certainement favorable aux acquéreurs, outre la suppression de l’ISF ou de l’encadrement des loyers, l’abrogation de certaines dispositions de la loi ALUR et la réduction de la pression fiscale apporteront confiance et fluidité au marché.
Sommes-nous tous égaux face à l’investissement immobilier ?
L’équation difficile à résoudre est celle des primo-accédant. Contrairement aux ménages déjà propriétaires qui peuvent réinvestir dans un nouvel achat le produit de la vente de leur précédent logement, ils ne disposent souvent que d’un apport personnel limité, parfois nul. Pour la génération Y, il n’y a plus aucune corrélation entre pouvoir d’achat et prix immobiliers.
« Dans la mesure où la collectivité souhaite aider des ménages présentant des risques plus élevés que la moyenne (en raison de la modicité de leurs revenus) ou d’une nature particulière (compte tenu de l’irrégularité de ces mêmes revenus, de la santé ou de l’âge des demandeurs, etc.), elle doit leur proposer des prêts dont le profil ou les caractéristiques sont adaptés à leur situation. » Bernard Vorms, « Les politiques d’aide à l’accession à la propriété à l’épreuve de la crise », Informations sociales, 5/2009 (n° 155), p. 120-130.
Depuis ce constat de 2009, les politiques successives du logement ont englouti énormément de fonds publics, sans résoudre cette équation.
En ce début d’année, je tiens à remercier les fidèles lecteurs de ce blog, n’hésitez pas à me communiquer les sujets que vous souhaitez approfondir au fil des mois.
Recevez nos meilleurs vœux pour 2017, osez vos projets, nous les accompagnons.
@aperrissel
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